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Après une longue hésitation qui a duré jusqu’à la veille du départ , nous avons du reporter notre départ au stage initialement prévu avant Noël. La neige manquait sérieusement sur les pistes, même à COURCHEVEL… La date du challenge USCF se rapprochant à grand pas, nous avons décidé de repartir après les fêtes de fin d’année, sur le même site, même si la chute de neige arrivée le 1^er janvier a été de courte durée.

Cette année, grâce à la disponibilité de deux volontaires, nous avons remis en route une formule qui avait eu du succès il y a quelques années : hébergement en chalet " club ", et logistique assurée par bénévoles (cuisine). Le chalet du PRAZ (APM) initialement prévu pour 40 stagiaires était occupé en janvier et a donc été remplacé par le chalet du SCE à La CORBIERE pour la semaine de janvier.

Après les reports de congés, il ne restait plus que 27 participants à ce stage. Jean Pierre REYNAUD était de la partie comme troisième entraîneur, en plus des deux entraîneurs du Club des sports de Courchevel.

Une grosse opération Ravitaillement a occupé dimanche les premiers arrivés pour remplir les placards de la cuisine avec les victuailles nécessaires pour la semaine. Les cuistots arrivant tardivement en soirée, c’est Denis qui s’est collé à la " tambouille " pour le premier dîner. Il a pu faire sa spécialité : les spaghettis " LEBOULLOGNAISES ". Ensuite, nos deux cuistots sont arrivés prendre possession des lieux : Thierry FAURE, vice Président de la CT Ski du CIDF, et Yvon TOURET, membre du SCPO nous ont régalés autant par leur talents de cuisiniers, que par leur bonne humeur. La seule contrainte pour les stagiaires a été d’assurer les tâches de vaisselle et de nettoyage des locaux communs. Cela s’est passé sans aucun problème et tout le monde a participé sans afficher une quelconque liste pré-établie. Thierry et Yvon nous ont aussi préparé des superbes casses-croutes de luxe pour le midi à déguster sur les pistes. Grâce à une gestion rigoureuse de Thierry, le coût des repas a pu être ramené au prix le plus bas. Je les remercie vivement de leur dévouement qui est un exemple parfait de l’engagement bénévole qui n’apporte que du bonheur dans notre micro société de skieurs.

Le stage d’entraînement a commencé lundi matin avec la formation des 3 groupes de niveau. La première matinée a servi d’échauffement et mise en jambes. Ensuite, les groupes se sont quasiment confondu pour le restant de la semaine lorsque les entraînements ont nécessité les tracés entre les piquets. La suite de l’entraînement s’est partagé pour une moitié en slalom et l’autre moitié au géant. Je me suis particulièrement chargé de surveiller les nouvelles recrues qui ne manquent pas dans les Clubs cette année, afin de dénicher la perle rare pour l’USCF.

Le mauvais temps étant annoncé pour vendredi, nous avons sagement pris la décision de faire les deux tests chronométrés jeudi. Ils serviront à établir la base de la sélection CIDF. Même avec 27 participants, nous pouvions faire deux manches de slalom et une manche de géant.

Les quatres filles se sont battues comme s’il s’agissait d’une vrai compétition ; elles étaient toutes aussi motivées pour parvenir à prendre la place restante de la sélection. En effet, Annie RICO et Marie BACELON qui étaient absentes à ce stage étaient déjà qualifiées. A la surprise de beaucoup d’entre nous, c’est Sabine DUPRE de l’ASCO qui a fait le meilleur temps dans les deux épreuves. Elle était ravie ! Malheureusement, de retour à Paris, elle devait renoncer à sa sélection pour des raisons professionnelles. C’est donc Anne Sophie MORVANT du SCPO, sa " première Dauphine " qui pris sa place.

Chez les garçons, la hiérarchie était quasiment déjà établie, mais il pouvait y avoir une surprise chez les jeunes pour prendre la 9^ème place de la sélection. Notre champion Sébastien BOUVARD s’est loupé dans les deux tests. Il est vrai que les parcours étaient relativement courts, et ont peut-être déconcentré les leaders. Une autre surprise est venue avec la victoire dans les deux tests du vétéran de l’équipe : Claude GUILMET de l’ASCO (50ans). Son titre de champion Ile de France 2004 a été fêté comme il se doit : Claude qui d’habitude est assez réservé et " couche-tôt " a du rompre avec ses habitudes lors de la soirée de clôture jeudi soir… Pour la neuvième place, c’est un autre coureur d’expérience qui a mis les jeunes d’accord en les battant au test : Patrick BABIN de l’ASCO pouvait être content de sa première qualification au Challenge USCF.

A noter la participation au stage " hors challenge USCF " de Michèle ABDON STANKOVIC. C’est avec plaisir que nous avons pu remarquer sa motivation à effacer les 3 saisons blanches qui se sont écoulées à cause de ses blessures. Elle reprend confiance et le goût à attaquer près des piquets. Ça promet des coupes pour le SCE pour les prochaines courses ! Youpi ! ! !

Le fait d’être logés tous ensemble au chalet de La Corbière a permis un rapprochement de tous les participants et une intégration plus rapide des nouveaux venus. Et ceux qui craignaient la " montée impossible " du chemin pour accéder à la station, se sont rapidement tus, car ils se sont aperçus que leur forme physique s’améliorait de jour en jour. J’en ai même vu qui s’amusaient à remonter le soir pour faire une descente de luge supplémentaire.

Quant à ceux qui craignaient d’atterrir dans un hameau perdu, dépourvu de centre ville avec bar ou discothèque, ils ont vite ravalé leur salive. En effet, la " logistique " avait tout prévu pour le bar, et la mini-chaine du chalet a fait office de sono plusieurs soirées, au grand dam de notre ami Claude GIULIANI, seul non-stagiaire, séjournant au chalet uniquement pour assurer la fonction de gérant, et qui n’avait pas prévu de danser cette semaine ( ! ). Excuse nous encore Claude, pour avoir raccourci ton sommeil plus qu’à l’accoutumée, et merci d’avoir laissé assez de latitude pour satisfaire les jeunes infatigables fêtards.

La dernière journée du vendredi a été consacré à du ski foncier dans la poudreuse tombée la nuit précédente, et à assister à un rare spectacle. En effet, un slalom FIS (International) était organisé par la fédération Russe qui avait invité pas moins que l’équipe d’Autriche avec ses multiples champions du Monde & Olympique. On en a profité pour mesurer l’écart (le boulevard devrai-je dire) qu’il reste entre nous et ces gars là…

C’était le Cadeau de départ de la station de COURCHEVEL qui nous porte chance à chaque visite ! J’en profite pour remercier l’ESF et la société S3V qui nous accordent des tarifs adaptés aux compétiteurs et qui nous permettent de financer au mieux nos stages d’entraînement.

Le bilan de ce stage est tout à fait positif sur le plan sportif, et j’ai retenu la bonne ambiance amicale qui a prévalu pendant ces 6 jours passés ensemble. Les nouveaux se sont parfaitement intégrés et aucun accident de ski n’est à déplorer. Seules quelques traces marquantes ont été laissées sur la semelle des skis à cause du manque relatif de neige sur certaines pistes. On oubliera vite ce fait divers, tant le reste de la saison nous a gâtés sur ce plan.

Le Président de la CT Ski Alpin CIDF

Évidemment, nous étions nombreux à penser qu’il était risqué d’organiser une course Nationale de ski dans les Vosges, alors qu’on entend tous les jours parler du réchauffement de la planète, et de la fonte des neiges éternelles sur les plus hauts sommets Alpins. C’était sans compter la détermination de Christian MORTIER, secrétaire du Comité Nord Est et organisateur de ce challenge USCF à LA BRESSE.

On a eu beau relire le compte rendu de 1989 qui relate l’annulation du challenge prévu sur ce même site. 10 jours avant la date, je regardais les images fournies par les WebCams qui ne cachaient pas l’absence de neige. Et finalement, le miracle eu lieu : Grosses chute de neige à J-7... Le pari était gagné ! Mieux que ça, il a neigé de J-7 à J+3, sans gêner pour autant le déroulement des épreuves. Il survenait toujours une éclaircie au bon moment.

Le CIDF avait innové cette année en prévoyant de faire venir l’équipe sur place une journée supplémentaire précédent le début du challenge, pour réaliser un entraînement sérieux sur les pistes. Cela s’est avéré une excellente idée qui a ravi tous les participants. En effet, il n’est jamais bon de s’élancer dans un slalom National " à froid ".

Malgré la concurrence sévère avec le Nord Est (à domicile), le Sud Est Méditerranée (la référence Alpine), l’Atlantique (les plus méditerranéens), l’objectif du CIDF était clairement affiché : faire mieux que les 3^ème et 4^ème places que nous collectionnons depuis plusieurs années au challenge USCF par comité.

Notre entraînement a donc consisté a faire du slalom sur la piste réservée à la compétition. Nous avons donc pu mesurer et mémoriser la longueur, le dénivellé et le relief de la piste en conditions " course ", ce qui devient un avantage indéniable.

Le soir des qualifications, une surprise nous attendait : le SEM présentait une équipe très forte chez les hommes avec des nouvelles jeunes recrues, mais sans féminine ! Exit donc le SEM du classement au Challenge USCF qui requiert une dame dans les 4 coureurs retenus.

En secret, dans une salle de classe fermée à clé, nous avons réuni l’équipe du CIDF en tenue officielle, et élaboré une stratégie qui devait nous permettre d’atteindre notre objectif. Et pour passer une bonne nuit de veille de course au pied du ballon d’Alsace, on a fêté l’anniversaire de Séb (30 ans), avec un Magnum de Gevurtzraminer…

La première épreuve était un géant prévu en deux manches sur la plus longue piste de la station. Avec la neige fraîche, le tracé impressionne pas mal de concurrents, dont nos deux dames Annie RICO et Marie BACELON qui n’aiment pas trop faire de la vitesse dans une piste de bosbleigh encadrée par des congères de poudreuse. J’ai eu le plaisir d’ouvrir le tracé vierge de toute traces. Cette piste est vraiment digne d’un championnat National ! Il y a même eu des courses Internationales ici.

Pas de surprise chez les dames : les 3 sœurs ARDIZIO font le podium sans respect pour la hiérarchie familiale (la plus jeune gagne…). Au CIDF, c’est Anne-Sophie, à qui on avait demandé " d’assurer ", qui termine devant Annie et Marie qui avaient vraiment les jambes molles. Sur le coup, j’ai eu envie de brûler la stratégie que nous avions mis en place la veille. En tout cas, Anne-So a bien couru et la voilà boostée pour le restant de la saison !

Chez les hommes, le festival SEM pouvait commencer : les " anciens " font leur course comme des pros de l’USCF (1, 2, 3 …). Le NE ne présente qu’un seul coureur médaillable. Les coureurs du CIDF se placent bien avec dans l’ordre pour le challenge : Sébastien BOUVARD (11^ème), Francois MASSON (14^ème) et Claude GUILMET (17^ème). Quand le dernier coureur s’élance avec sa combinaison jaune, personne n’y prête attention. C’est Jean-Baptiste DISETTI, un petit nouveau du SEM inconnu jusqu’à ce jour. Il fait le meilleur temps ! Nous apprenions par la suite qu’il est un ancien coureur international, et travaille désormais comme agent SNCF à MODANE.

Notons que la deuxième manche de ce géant n’a pas pu se faire car nous avions pris trop de retard dans le traçage et la préparation de la piste qui a nécessité un gros lissage, à cause de la neige poudreuse recouvrant tout le domaine.

Au classement provisoire du challenge, le CIDF est deuxième derrière le NE. Malgré la supériorité inégalable des filles du NE, l’objectif pour le lendemain est clair : garder cette 2^ème place ! Nous avons cette fois la possibilité d’y parvenir, car le NE n’a pas une équipe masculine aussi homogène que nous, et l’Atlantique n’a pas de jokers comme au SEM ou au NE. De plus, le METRO est vraiment un ton en dessous. Attention toutefois au slalom qui réserve toujours des surprises, il s’y produit souvent des chutes à cause de la technicité de la discipline. Mais nous avons un atout à jouer à cet instant de la compétition : c’est l’entraînement de slalom que nous avons effectué sur le site !

La soirée du mardi soir a permis de faire connaissance avec les ptits nouveaux du SEM (très sympathiques) et les nouvelles têtes de l’Atlantique (très fêtards, comme d’hab…). L’établissement qui nous hébergeait possède une piscine dont certains ont profité en rentrant du ski pour se délasser les muscles. Normalement, la porte d’accès au bassin devait être fermée à clé le soir ; mais des petits malins ont retrouvé la clé et certains ont eu droit à un bain de minuit " forcé " (n’est-ce pas Jean-Charles ?).

Mercredi matin, le slalom était prêt à désigner le vainqueur. Cette fois, il n’y avait pas de poudreuse sur la piste parfaitement damée. Nous avons assisté à un nouveau festival des sœurs ARDIZIO. Camille remporte à cette occasion de titre de championne USCF 2004. Anne-Sophie qui a bien fêté sa course d’hier n’a pas réédité son exploit. Annie et Marie, vexées d’avoir raté leur course au géant ont mis le paquet, et terminent certes derrière les filles du NE, mais devant les autres concurrentes au challenge (ATL et METRO). C’est bon signe ! Annie rate de peu le podium sur ce coup là…

Comme au géant, Jean Baptiste DISETTI part avant dernier de la première manche. Explication : il reprend la compétition cette année et n’est toujours pas classé en points FFS (ça ne saurait tarder…). Cela ne l’empêche pas de gagner le slalom, et par la même occasion, le titre de champion USCF 2004. Les garçons du CIDF n’ont pas faibli, sauf Christian NOJAC qui sort en première manche, et Claude GUILMET qui rate une porte à la 2^ème manche (la consigne était d’attaquer pour tout le monde). Sébastien BOUVARD termine 13^ème, Gilles BELLEC 18^ème (c’est mieux qu’au géant…) et François MASSON 23ème. La combinaison avec le bon résultat des filles permet à l’équipe de conserver cette fameuse 2^ème place au challenge par comité. J’en suis ravi car je n’avais pas connu meilleur résultat depuis que j’occupe le poste de responsable de l’équipe CIDF.

Nous garderons un excellent souvenir de cette participation au challenge USCF à LA BRESSE. Les forêts Vosgiennes recouvertes de neige sont vraiment très belles et donnent envie d’y revenir. Nous laissons la place aux fondeurs qui vont eux aussi concourir leur challenge USCF 2004 dans d’excellentes conditions hivernales. Certains se plaignaient du temps maussade pendant cette semaine, trop habitués au temps estival qui sévit durablement toute l’année sur notre pays. Mais comme a si bien dit notre Président de la CT Nationale Bernard RAMIERE, grand amoureux du ski Alpin de compétition " le ski Alpin est un SPORT d’HIVER, et c’est dans ces conditions qu’il doit se pratiquer ! ".

Le Président de la CT Ski Alpin CIDF

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