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Par Denis LEBOULLENGER

Suite au nième report de date de stage qui n’a pu se dérouler normalement en décembre pour cause de manque de neige (NDLR – MN PRF PQC CCP DP SLM) (***)

Nous sommes donc repartis début janvier à Courchevel pour notre traditionnel stage d’entraînement et de sélection pour le Comité Ile de France de l’USCF. Malgré la présence de 9 nouvelles recrues dans les différents Clubs, nous étions 31 participants pour cette édition, contre 35 initialement prévu début décembre.

Au SKI CLUB EST, nous étions heureux d’accueillir Hervé RENAUD et Benoît LEFEVE pour leur première participation.

Comme l’année dernière, le report nous a obliger à changer d’hébergement en passant du chalet du PRAZ à celui de la CORBIÈRE, que les coureurs apprécient particulièrement grâce aux bon souvenirs emmagasinés l’année dernière à la même époque : son confort, son potentiel d’activités culinaires ou festives, sans oublier son chemin d’accès très apprécié pour le nécessaire et salutaire échauffement qu’il procure préalablement à la pratique sportive du ski Alpin (n’est-ce pas Sabine ?). Nos deux managers en logistique bénévoles sont venus nous montrer une nouvelle fois leur savoir faire indiscutable ; merci Thierry FAURE et Yvon TOURET !

Les conditions d’enneigement à Courchevel n’étant pas aussi bonnes que laissaient voir les informations télévisées diffusées à Paris, nous avons été obligés de rester la plupart du temps sur le très beau stade de slalom de la Loze à 1850 ; le ski foncier en promenade sur le reste du domaine a été réduit à sa plus simple expression pour ne pas risquer de détériorer le matériel :-(

Nos cinq jours d’entraînement prévus se sont réduit à quatre à cause de la course Internationale FIS qui s’est déroulée le vendredi ; ce dernier jour a été mis à profit pour admirer le passage en course des membres de l’équipe de France en préparation intensive avant les championnats Mondiaux de Bormio. Nous avons vu notamment de tout près (à un mètre ! …) les deux champions Olympiques J.P.VIDAL et S.AMIEZ ; quelle leçon et quel souvenir !

Les test chronométrés ont été pratiqués jeudi, et devaient servir de référence pour établir la hiérarchie parmi les prétendants à la sélection dans l’équipe du CIDF pour concourir le challenge USCF aux KARELLIS.

Malheureusement, nous avons eu à déplorer la blessure de Jean Pierre DELETRE qui s’est démis l’épaule, et devra rester éloigné des pistes de slalom pour quelques temps (un comble pour notre masseur du SCE). Bon courage pour la reéducation et à bientôt sur les pistes !

Le classement final au combiné des tests de slalom et géant ont confirmé le talent des anciens, et a permis de se réjouir du retour de 2 dames qui avaient fait un break d’un an : Amandine CHAILLOU et Gwenaelle ASTORG (jeune maman). On été déclarés Champions Ile de France :

Christian NOJAC (SCE) et Gwenaelle ASTORG (ASCO).

La cerise sur le gâteau a été découverte, post stage, d’une jeune femme d’agent qui pouvait prétendre à la sélection. En effet, étant en cours de formation Monitrice, Claire ANDERHUBER a gentiment accepté de participer à une course CORPO avec nous début janvier pour montrer son niveau par rapport aux autres filles : le résultat fut excellent (2 podiums malgré la présence des meilleures IDF) et Claire a été engagée aussitôt dans la sélection.

Je n’étais pas peu fier de cette sélection CIDF 2005, et je commençai sérieusement à imaginer le plus beau résultat que je puisse espérer au challenge USCF…À suivre donc…

(***) Traduction du message SMS : Notre Direction Le Remarque - Mais Ne Peut Rien Faire Pour Que Ca Change Car Pas De Pouvoir Sur La Météo ( ! )

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Par Denis LEBOULLENGER

C’est avec une ambition non dissimulée que l’équipe du CIDF se rendait aux KARELLIS pour disputer ce Challenge National de ski Alpin. Avec l’équipe la plus forte sur le papier dont je disposais cette année, et pour garantir encore le meilleur résultat, j’avais invité les membres de l’équipe à venir participer à l’entraînement sur les lieux de la compétition, la veille des épreuves officielles. De plus, nous avions une autre opportunité d’entraînement en conditions réelles, en venant disputer le Challenge Jean LAVIGNE, organisé aux KARELLIS par nos amis du SPCO le WE précédent le challenge USCF.

La semaine précédente, l’enneigement était encore très limité dans cette vallée de la Maurienne. Par chance, la neige a bien voulu tomber la veille du week-end du 22-23 janvier et même pendant ce WE. Le froid s’est aussi installé, et s’intensifiera dans le sens négatif tout le long de notre séjour. A l’ombre, les valeurs de -20C° ont été couramment constatées (Brrrrr). La course du SCPO s’est révélé un excellent entraînement, et certain coureurs en ont profité pour réaliser des belles performances, tout en gardant un peu de réserve pour ne pas risquer de se blesser. Le lundi, nous avons eu la chance d’engager un excellent entraîneur de l’ESF de la Station. Il s’occupe habituellement des jeunes du club des sports local, et ca se sent : il a un pouvoir pédagogique énorme ! En seulement une journée, il a réussi tout seul à remettre correctement sur les skis une quinzaine compétiteurs amateurs. Tous les participants à cet entraînement ont ressenti grâce à ce personnage un bienfait énorme avant les deux journées de compétition à venir. Merci Bernard ! On reviendra te voir !!!

L’avantage de venir la veille du challenge se confirmera dans le résultat final, et de plus, nous avons pu bénéficier de la très belle infrastructure offerte par AZUREVA : c’est une société qui offre un hébergement de très bon niveau dans un immeuble situé au pied des pistes. Les aménagements intérieurs ont été refaits à neuf tout récemment, et le confort est très supérieur à d’autres centres que nous avions utilisé dans d’autres challenges. Pas étonnant que ce site ai été retenu pour l’organisation de l’USIC en 2006 ! Restait à tester la prestation technique des épreuves : la station des KARELLIS offre a ce sujet des possibilités particulières car le mode de fonctionnement et de gestion basé sur le système associatif. Cela change singulièrement des habituels modes de fonctionnement en société commercial a but lucratif ! Et cela a pu déjà se vérifier pendant le WE de la course du SCPO avec un engagement remarquable des acteurs de la station (ESF, Remontées mécaniques, Clubs des sports), tant au niveau des professionnels, que des bénévoles, ou des personnages qui assument ces deux statuts alternativement (!). Cela explique sans doute les tarifs particulièrement attractifs. Voilà des conditions qui permettrons sûrement de bien s’entendre avec notre monde sportif à nous, qui est aussi basé essentiellement sur le bénévolat, tant dans le milieu CORPO+FFS, que le milieu USCF.

Lundi soir, l’équipe du CIDF était rassemblée au grand complet, et grâce à l’absence de certaines compétitrices dans les autres comités USCF, même nos deux remplaçantes du CIDF ont pu intégrer le challenge. Pour ma part, je regrette quand même que les comités concurrents du challenge USCF n’arrivent pas à venir avec des équipes complètes, car comme on a pu le constater, cette situation a des conséquences fâcheuses sur le déroulement et le résultat de la compétition. De plus, cette année, une pression supplémentaire s’exerçait sur les coureurs, car leur performance servait de sélection pour l’équipe de France USIC.

Mardi matin, le stade de slalom étant impraticable à cause de la neige fraîchement tombée, nous avions rendez-vous sur la piste de repli pour le géant à courir en deux manches. Ce choix s’avérera judicieux, car cette piste offre non seulement une sous couche dure grâce à la présence des canons à neige qui ont fait leur boulot avant notre arrivée, et un abri du vent, grâce à sa situation au cœur de la forêt. Par contre, son exposition l’empêche de voir le soleil qui pointait le bout de son nez en fin de matinée, ce qui a imposé aux officiels présents sur la piste une température difficile a supporter, surtout en position statique.

Chez les dames, les filles ARDIZIO du comité Nord Est partaient archi-favorites, mais nous comptions aussi sur Claire ANDERHUBER pour défendre les couleurs du CIDF : Camille ARDIZIO remporte facilement l’épreuve, et Claire fait mieux que se défendre en prenant la 3^ème place à moins d’une seconde de la 2^ème (Claire ARDIZIO).

Chez les hommes, le comité Sud Est Méditerranée venait avec une équipe impressionnante sur le papier. Mais heureusement, les meilleurs pronostiqueurs ne sont pas toujours entendus par les dieux du sport, et c’est parfois la malchance pour certains, la grande forme ou l’extrême motivation pour d’autres, qui font le résultat et le charme d’une épreuve sportive. A l’issue des deux manches très disputées et d’un dénouement malheureux pour le favori qui est sorti du parcours en fin de 2^ème manche, le podium surprise nous a particulièrement régalé avec : 1^er Jean Baptiste DISETTI, le très sympathique coureur du SEM, champion USCF en titre. A la deuxième place, Sébastien BOUVARD explose de joie et fait pleurer le Coach CIDF ; en effet, ce résultat fait que Sébastien se qualifie directement dans l’équipe de France USIC ! Quel surprise pour lui même, qui ne pensait pas arriver à ce résultat dès la première épreuve, tant la concurrence était sévère. 3^ème Christophe RIBET de l’Atlantique ; nous connaissons bien Christophe, ancien membre du CIDF (USCORG), avec qui nous gardons un excellent contact malgré sa mutation dans le sud Ouest, et qui a montré la son extrême motivation pour revenir au plus haut niveau.

Au classement provisoire du Challenge par Comité, Le CIDF était 2^ème avec 221,15 points derrière le SEM, 1^er avec 167,95 points. L’Atlantique 3^ème est à 155 points derrière nous, et nous donne une marge relativement confortable pour continuer d’attaquer. Malgré la présence des meilleures filles, le comité NE n’a pas d’équipe masculine assez forte pour nous concurrencer ; idem pour le METRO en inversant la situation fille/garçon. Forts de notre équipe complète et homogène, nous pouvions compter sur les qualités, de nos 3 filles, et la moyenne très honorable de nos garçons. Étant donné que le SEM possède une équipe masculine supérieure à la notre, mais que leur unique féminine engagée est d’un niveau légèrement inférieur à notre meilleure fille, le résultat de ce challenge allait donc être très serré.

Mardi soir, la fête battait son plein à l’AZUREVA. L’ambiance était très bonne ! Le CIDF a montré une nouvelle fois la cohésion formidable de son équipe sportive renforcée de ses accompagnateurs, qui ont ajouté un plus dans l’animation : merci à Audrey pour ton fluide qui a irrémédiablement attiré tout le monde sur la piste de danse. En allant me coucher pour une courte nuit, je me suis pris à rêver enfin d’un victoire du CIDF pour le Challenge, que je n’ai jamais connue depuis que côtoie le milieu USCF (20ans…).

Mercredi matin, le slalom décisif allait donc se pratiquer sur la même piste de repli, toujours aussi froide, malgré le ciel bleu présent dès le lever du jour : le spectacle de cette région recouverte de poudreuse sous soleil valait à lui seul le déplacement.

Chez les dames, cela ne pouvait mieux commencer : Claire fait le meilleur temps de la 1^ère manche !

Les sœurs ARDIZIO ont fait des fautes, mais ne sont pas loin. Maurenn GAGNIEUX, l’unique concurrente du SEM a bien du mal a supporter la pression qui pèse sur elle ; elle sait qu’elle n’a pas droit à l’erreur : quelques portes après le départ, elle est mal à l’aise, et elle frise la correctionnelle en faisant une toupie sur un piquet qui a retenu sa spatule. Dans la manœuvre, elle perd 4,5 s.

Chez les hommes, PELIZARRI confirme son statut de favori devant DISETTI. Les 6 coureurs suivant (dont Sébastien BOUVARD) sont dans la même seconde. Christian NOJAC n’est pas loin (9^ème). Ca se présente bien pour le CIDF, mais il faut faire encore mieux pour espérer l’emporter.

Deuxième manche : Camille ARDIZIO se fâche, et reprend le commandement. Catherine SOUBRENIE créé la surprise en battant toutes les filles, mais elle court hors challenge. Claire ANDERHUBER obtient la 2^ème place. Maurenn GAGNIEUX essaie de se détendre et part dans la 2^ème manche avec moins de retenue. Depuis le départ, je suis son parcours avec attention quand soudain, vers la 10^ème porte, je la vois enfourcher le piquet intérieur. Une rumeur envahi l’aire de départ : si elle est disqualifiée, le SEM n’est plus dans la course au challenge. La décision repose sur l’avis (et la vue) des juges de porte. J’essaie de ne plus penser à cet événement, car je dois moi-même me concentrer pour ma course à laquelle je participe aussi comme coureur, et je dois faire la meilleure performance possible en cas de chute de mes camarades partis devant moi (je suis la " roue de secours " de l’équipe CIDF, en quelque sorte…).

PELIZZARI ne reédite pas sa faute du géant, et cette fois remporte la victoire devant DIZETTI, TARTARAT, et TOINET, tous du SEM. Sébastien BOUVARD termine 5^ème. Christian NOJAC a raté sa 2^ème manche et termine 12^ème. Le 3^ème homme du CIDF est Gilles BELLEC qui termine à la 15^ème place.

Voilà, la course est finie, et il ne reste plus qu’à faire les calculs. Ayant eu très froid durant l’attente entre les deux manches, tout le monde est rapidement redescendu à l’hôtel pour se réchauffer et se restaurer. Il fallait aussi faire ses bagages pour ne pas rater le bus qui devait nous ramener à la gare (ah, les départs des USCF, toujours aussi précipités ! ! !).

Pour moi, les données devenaient relativement claires : si Maurenn était disqualifiée, le CIDF remportait le challenge, sinon, c’est le SEM qui l’emportait, et nous étions 2ème.

Les résultats devaient être donnés pendant le déjeuner pris à la hâte pour ne pas rater le train du retour. A 14h30, coup de théâtre : on appelle les membres de la CT Nationale, les membres du jury de compétition et les juges de porte impliqués dans " l’affaire Maurenn ". Il est question alors de statuer sur la disqualification ou non de Maureen dans le slalom. Les juges de porte sont questionnés et confirment leur jugement fait pendant la course, à savoir : le juge de la porte incriminée n’a rien vu d’anormal, et le juge de la porte voisine a formellement vu Maureen enfourcher, comme d’autres témoins dont je fais partie, mais dont l’avis ne peut pas être pris en compte par le jury officiel. Finalement, le jury décide de prendre en compte uniquement l’avis du juge de porte concerné, et ne disqualifie pas Maurenn.

Les résultats sont annoncés rapidement dans la salle des fêtes dans une ambiance assez froide, car beaucoup de personnes présentes savent bien qu’il y a eu un problème (et pour cause du retard à l’annonce des résultats).

Les coureurs de l’équipe CIDF se consolent avec la 2^ème place, qui est déjà un beau résultat, pour un comité " de plaine ". En effet, le comité SEM possède bien au départ l’équipe la plus forte grâce a son réservoir naturel de coureurs résident plus prêt des Alpes que les Parisiens. Sans incident de course, le SEM est pratiquement assuré de la victoire, et finir deuxième est presque signe de victoire pour les coureurs Alpins " non-résidents ".

Malgré les très beaux résultats apportés au CIDF par Claire ANDERHUBER (médaille de bronze au géant, d’argent au slalom, et argent au combiné), et par Sébastien BOUVARD (médaille d’argent au géant, bronze au combiné, et qualification à l’USIC), je ne peux pas m’empêcher d’avoir des regrets sur ce résultat du challenge par comité que l’on aurai pu remporter ; cette situation est trop rare pour qu’elle nous soit offerte à brève échéance. Pour redonner espoir à mes coureurs, et redonner confiance à ceux qui pourraient avoir des doutes sur la justesse des règlements applicables à cette compétition, j’ai donc décidé de porter réclamation en argumentant sur le fait que le règlement FFS autorise de prendre en compte l’avis d’un juge de porte voisin, et pas seulement l’avis du juge concerné. De plus, sportivement, je pense que si le résultat reste dans l’état, il n’est vraiment n’est pas juste, car il n’apporte rien à ceux qui ont été déclarés vainqueur, et il déçoit beaucoup ceux qui ont vu la faute, et l’équipe qui n’a pas gagné. A ce jour, les représentants de la FFS réservent leur réponse car ils doivent réunir une commission spéciale pour statuer. Je donnerai le résultat de ce jugement lors d’un prochain article.

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